Durant près de 40 ans, de
1840 à 1879, un combat a été livré dans les hauteurs
spirituelles par l'Archange Michaël contre Ahriman,
le représentant des Esprits des Ténèbres. Cette longue lutte
a vu la victoire de Michaël, ce qui a provoqué la chute de
ces Esprits vers la Terre et parmi les hommes, ce qui a
accompagné le puissant développement du matérialisme au
détriment d'une vie spirituelle féconde.
Aussi, depuis cette fin d'année 1879, les
puissances ahrimaniennes ont élu domicile sur Terre, et plus
précisément au sein même de la pensée et de la sensibilité
des hommes pour enrayer leurs impulsions volontaires. A son
tour, l'homme d'aujourd'hui doit lutter contre l'influence
(particulièrement présente et puissante) d'Ahriman chaque
jour, en développant toujours plus sa vie spirituelle et en
veillant à la sclérose du matérialisme continu.
Pour représenter ce thème, je me suis inspiré d'une
gravure sur bois d'Albrecht Dürer, extraite de "Apocalypsis
in figuris" en 1511.
Toutes les explications de cette étude sommaire de la
Christologie sont un aperçu de l'Anthroposophie de Rudolf
Steiner, né à la frontière hongro-croate à Kraljevec
en 1861, et décédé en 1925 en Suisse alémanique à Dornach
près de Bâle, où il a édifié un bâtiment en mémoire du poète
allemand Goethe, qu'il a nommé"Goetheanum".
Cette nouvelle forme d'architecture basée sur la
métamorphose a donné naissance à l'architecture organique dont
Le Corbusier, entre autres, s'est inspiré (il a assisté à une
conférence de Steiner sur "L'architecture et le langage des
Formes"). L'Anthroposophie de Steiner a été appliquée
également à l'agriculture (la biodynamie),
la médecine (médicaments Weleda),
l'éducation (les écoles Waldorf), l'art pictural
(peinture thérapeutique), l'économie (la Nef), le langage du
corps (l'eurythmie),
etc.
J'ai bien conscience de remettre en cause les idées
religieuses de mon époque en révélant ces explications au
grand public, mais il me semble plus que nécessaire de
ressourcer l'âme humaine complètement desséchée, abreuvée de
concepts anciens devenus obsolètes.